Décidément la Guinée traverse une période de turbulence sanitaire particulièrement éprouvante qu’on pourrait même assimiler à un acharnement de la Dame nature. A peine qu’elle se remet de la fièvre hémorragique mortelle qui a déjà fait plusisuers dixzaines de victimes, voilà encore que la Guinée est confrontée à une autre épidémie, cette fois-ci de méningite cérébrospinale.
Une maladie qui a fait en 16 semaines 40 morts sur 440 cas notifiés. Soit un taux de létalité de 9 pour cent. C’est la division Prévention et Lutte Contre la Maladie du ministère de la Santé qui annonce ces chiffres à travers un bulletin qui dresse la situation évolutive de cette maladie, toutes les semaines.
A en croire ce document des autorités médicales daté du 28 avril, dix sept (17) districts sanitaires du pays sont concernés pour ces cas à savoir, Dixinn, Kankan ,Mandiana , Siguiri ,Kouroussa ,Kérouané , Mamou ,Kindia ,Dalaba, Mamou, Koundara ,Faranah ,Dabola ,Dinguiraye ,Kissidougou ,Beyla et Guékédou
Au nombre de ces districts sanitaires, c’est à Siguiri, Mandiana et Kouroussa où on a notifié le plus grand nombre de cas. A Siguiri, 175 cas suspects ont été recensés parmi lesquels il y a eu 17 décès. Les sous-préfectures de Doko et Niandankoro constituent les zones les plus touchées. Pour le district sanitaire de Kouroussa, l’on note 56 cas pour 4 décès. Là, les communes rurales de Sanguiana, de Komola ainsi que la commune urbaine de Kouroussa, sont déclarées comme ayant franchi le seuil d’alerte.
Par contre à Mandiana, on fait état de 69 cas suspects dont 1 décès. Le seuil de d’alerte a été franchi dans 4 sous-préfectures, celles de Faralako, Morodou, Sansando, Kinièran et dans la commune urbaine de Mandiana.Selon ce bulletin, les services du ministère de la Santé ont entrepris sur le terrain certaines activités en vue de combattre cette méningite. Elles consistent essentiellement en la mise à disposition de la définition de cas pour le personnel de santé ainsi que pour la communauté ; la mise à disposition du protocole thérapeutique qui se traduit par l’administration de la Ceftriaxone à de fortes doses (4 g/jour chez l’adulte et 100 mg /Kg / jour chez l’enfant) pendant 7 jours ; et à élaborer une base de données pour analyse…
Ces actions sur le terrain sont complétées, rapporte toujours le même document, par des recommandations spécifiques propres à chacun des trois principaux foyers détectés qui sont Siguiri, Mandiana et Kouroussa.
Ces recommandations prévoient de renforcer fondamentalement la surveillance épidémiologique, renforcer la prise en charge des cas, d’organiser en collaboration avec les partenaires de la Guinée, une campagne de vaccination dans les localités qui ont franchi le seuil épidémique avec le vaccin trivalent AC et W 135 et enfin de doter d’autres moins touchées, d’une quantité suffisante en Ceftriaxone.
Source: http://guineenews.org/