Mouhameth, le Sénégal avait mal démarré sa CAN Juniors avec une défaite contre le Nigéria (1-3), avant d’atteindre la finale et d’échouer de nouveau contre ces mêmes Nigérians (0-1). Quel bilan tires-tu de ce parcours ?
Je suis très satisfait du parcours de ma sélection. Nos débuts ont été difficiles avec cette première défaite en poules, mais nous nous étions fixés l’objectif de remporter la compétition. Malheureusement, nous ne sommes pas champions d’Afrique. Mais nous avons tout de même eu la chance de disputer la finale face au Nigéria.
Il s’agissait des grands favoris de cette CAN Juniors…
Oui, avant même de partir à la CAN, j’avais dit qu’ils étaient favoris, car c’est une équipe très expérimentée. Nous avons su tenir face à une telle équipe, et je pense même que nous étions au-dessus. Mais il nous a manqué un peu de réussite, surtout dans la finition. Nous avons manqué trop d’occasions.
Sur le plan personnel, qu’est-ce qu’une telle expérience peut apporter ?
Ce tournoi avec le Sénégal m’a beaucoup apporté, notamment sur le plan mental. J’ai beaucoup appris. Je sais maintenant qu’il ne faut jamais baisser les bras, toujours y croire jusqu’au bout. J’ai joué tous les matchs en tant que titulaire. Je suis content car j’ai su monter en puissance. J’avais mal commencé la compétition, mais ensuite j’ai retrouvé mon niveau. Je suis content de ce que j’ai fait. J’ai su gagner ma place, la confiance de mon sélectionneur.
Tu partais avec l’envie de démontrer que tu avais un niveau très intéressant. Mission accomplie ?
Je voulais prouver à mon peuple que je pouvais être un leader, avoir la rage de vaincre, toujours envie de gagner. J’ai pu le démontrer pendant cette compétition.
L’ambiance devait être extraordinaire ?
Je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait une telle ambiance ! J’étais surpris par ce monde ! Le stade était plein… Nous avons rencontré le premier Ministre. Mes coéquipiers ont, eux, été reçus par le Président. Mais moi, je devais rentrer car le devoir m’appelait ici, à Dijon.
Tu avais hâte de jouer devant ta famille et tes amis… Ils ont été servis !
Oui ! Ils ont pu voir beaucoup de matchs de moi ! Il me répétait tout le temps de ne pas me faire éliminer au premier tour… Car j’allais rentrer très tôt en France. Ils étaient fiers que je joue une finale de CAN avec le Sénégal.
Et au niveau de l’ambiance du groupe ?
C’était superbe. Ce sont des émotions que tu ne vis pas en club. La sélection, c’est à part. C’est quelque chose de très fort. Tu joues pour ton peuple, donc tu es à 300 % ! Porter ce maillot à la CAN, c’est un rêve devenu réalité.
Grâce à ce bon parcours à la CAN, tu vas participer à la coupe du Monde U20… Quand aura lieu cette compétition ?
La coupe du Monde se jouera en Nouvelle-Zélande du 30 mai au 20 juin 2015. L’objectif principal sera d’atteindre les quarts de finale. Mais comme on dit, l’appétit vient en mangeant… Et un lion, ça a de l’appétit ! (rires)
Comment as-tu été accueilli au DFCO, où tu as su garder des liens forts tout au long de la CAN ?
Comme je l’ai dit avant de partir, le DFCO, ce n’est pas un simple club pour moi. C’est une famille pour moi. J’ai pu le ressentir car ils prenaient systématiquement de mes nouvelles. C’est très fort. Ils m’ont prouvé qu’ils tenaient à moi.
Maintenant, de nouveaux objectifs sont à relever pour toi à Dijon…
Cette saison, mon objectif était tout d’abord de gagner ma place en U19 et en CFA2. Au fil du temps, j’espère pouvoir aller jouer avec le groupe professionnel. Et signer mon premier contrat professionnel avec le DFCO. C’est mon souhait.
source : dfco.fr